L'Abbé Frédéric Fagot

Un Historien et Metteur en Scène : l'Abbé Frédéric Fagot

« Pour comprendre l’histoire, il faut la vivre.
Il est important de relier la petite histoire à la grande Histoire »

Historien

L’abbé Frédéric Fagot est historien de formation. Etudiant à l’Université de Paris IV-Sorbonne, le professeur Jean Tulard a dirigé ses travaux universitaires. Son sujet de maîtrise fut « Un peuple en armes : histoire militaire de la chouannerie dans le district de Fougères, 1793 -1799 ; son sujet de doctorat traita du « Courrier des Princes, 1789-1799.
Il a mis à profit ses 18 ans d’enseignement pour développer des montages de spectacles et des travaux d’écriture, en particulier des bandes dessinées avec des historiens de renom pour aider ses étudiants à mieux s’approprier l’histoire.

Réalisateur : 20 ans d’expérience

Tout a commencé en 1993 à Landéan (nord de Fougères) par un spectacle monté pour commémorer le bicentenaire de la chouannerie. Une dizaine de « Son et Lumière » produits à la demande des élus ont suivi. En 1998, celui de Plouharnel (sud Bretagne) qui donnait vie à Jean Rohu, compagnon de Cadoudal, fut un grand succès. En 2007, le son et lumière monté à Jérusalem réunissait musulmans et chrétiens comme acteurs et figurants. En 2010, l’année sacerdotale à Rome fut l’occasion de monter dans une église, en deux mois, « La vie du saint curé d’Ars ». A son retour dans le diocèse de Vannes, en accord avec le recteur du sanctuaire de Sainte Anne d’Auray et l’évêque de Vannes, il a monté en août 2013 le grand spectacle historique « Yvon Nicolazic, paysan breton » qui a connu un franc succès.

Lors des Répétitions du Spectacle Yvon Nicolazic à Saint Anne d'Auray

Entretien

Abbé Frédéric Fagot, metteur en scène du spectacle « François-Michart, héritier et bâtisseur ».

Comment avez-vous été associé au spectacle du 500^e anniversaire de la basilique à Hennebont ?

Je suis délégué diocésain à l'enseignement catholique, mais aussi historien de formation. J'ai acquis une expérience dans le montage de grands spectacles. Comme « Yvon Nicolazic, paysan breton », le son et lumière qui, cet été, est joué par 200 bénévoles, en 21 tableaux, au sanctuaire de Sainte-Anne-d'Auray.

J'ai donc répondu volontiers à l'invitation des Amis de la basilique et de Michel Audran, le curé. Je viens bénévolement chaque semaine à Hennebont, où j'ai plaisir à participer à cette belle aventure qu'est « François Michart, héritier et bâtisseur ».

Qu'est-ce qui vous plaît tant dans cette démarche ?

Pour comprendre la grande histoire, il faut en connaître la petite. Et on s'approprie l'histoire en la jouant. Autour de François Michart, c'est la vie d'Hennebont à l'époque et la création de cette chapelle Notre-Dame de Paradis. Il faut ce personnage pour que les gens s'identifient à lui, qu'on se dise : « C'est quelqu'un de chez nous. » Et que ce soit un bel exemple à donner aux jeunes générations.

L'autre intérêt de ce travail collectif, c'est qu'il est un excellent moyen de nouer des relations, au-delà des convictions des uns et des autres. On travaille dans l'humain.

Comment le scénario a-t-il été conçu ?

Un comité d'écriture, avec des historiens locaux, a travaillé les sources. Et, à partir des archives, naît l'histoire de François Michart et d'un couple de ses amis. On voit leurs enfants grandir et, à travers eux, défile le quotidien d'Hennebont. La chronologie part de la venue d'Anne de Bretagne, en 1505, jusqu'à la consécration de la chapelle, en 1524.

Une bande-son préenregistrée ne risque-t-elle pas de rendre le spectacle moins vivant ?

Certes, le son va être enregistré en studio, mais ça n'enlève en rien au caractère alerte des scènes. C'est même le contraire, car figurez-vous que les comédiens vont jouer à 20 cm du public. Ils vont devoir donner l'impression de parler et le jeu d'acteur n'en sera que meilleur. Pour la musique, nous aurons du classique et des musiques de films.

Comment se passent les répétitions ?

On est dans les temps. Depuis février, on travaille chaque samedi après-midi, jusqu'en juin. L'été, nous ferons une pause, mais dès la fin août, nous répéterons tous les soirs. C'est exigeant, mais c'est un gage de qualité.

Combien de comédiens jouent-ils dans « François-Michart, héritier et bâtisseur » ?

Ils sont une centaine de comédiens bénévoles en tout, mais répètent par groupes plus restreints. Les principaux personnages sont François Michart et son épouse, ce sont Cyrille et Caroline Denechau, mariés comme leurs personnages. Même chose pour le couple ami, joué par Cécile et Emmanuel Darcourt. Le sénéchal n'est autre que Gérard Perron, l'ancien maire. Antoinette Marie joue le rôle de l'abbesse.

Nous recherchons d'ailleurs encore un ou deux jeunes garçons d'une vingtaine d'années.

Contact : 02 97 85 12 96.Le spectacle « François Michart, héritier et bâtisseur » sera joué les jeudi 18, vendredi 19, samedi 20 et dimanche 21 septembre, à 20 h 30, à la basilique. Entrée : 10 € (5 € pour les moins de 12 ans).

Le 19 avril 2014Droite

Le Père Frédéric Fagot pendant les répétitons .....